Dans le Press Club ce vendredi 13 novembre, on ouvre les pages de Nice Matin et Monaco Matin pour un reportage chez une libraire rebelle de la ville de Cannes. Une libraire indépendante qui “fait de la résistance” selon le titre du quotidien régional. La journaliste, Gaëlle Arama, est allée rencontrer Florence Kammermann, “une frondeuse” qui fait parler d’elle jusqu’au gouvernement. Et pour cause, elle refuse – malgré le confinement – de fermer les portes de son commerce Autour d’un Livre. Alain Griset en personne, le Ministre délégué aux PME, l’a mise en garde sur les ondes de nos confrères d’Europe 1 pour lui rappeler qu’elle risquait la fermeture administrative. “Ça m’a chahuté. Il n’a montré aucune empathie”, raconte Florence Kammermann. Toutefois, la libraire cannoise ne manque pas de soutiens et certains ont pignon sur rue, comme l’écrivain Alexandre Jardin, et le Maire de Cannes, David Lisnard qui loue « une démarche courageuse”.
Soutien total à @flokammermann libraire à #Cannes menacée de fermeture en pleine émission sur @Europe1 par le ministre des #PME Inadmissible. Insupportable. Le métier de l’Etat est de soutenir le livre, pas de l’interdire ni de ruiner les libraires https://t.co/E04ZFnHgEC
— Alexandre Jardin (@AlexandreJardin) November 11, 2020
Mais pourquoi cet acte de rébellion ? “Le livre est capital, la librairie symbolique. C’est notre liberté d’expression”, explique Florence Kammermann. Elle souligne aussi le rôle social de son commerce et sa survie économique: “si nous n’avions pas désobéi nous serions en liquidation fin novembre”, assure la Cannoise. Quant aux clients “dissidents”, ils sont accueillis par 4 maximum. Parmi eux Sylvie, presque euphorique: ”C’était génial”, dit-elle en sortant, “j’avais besoin de toucher des livres !”
Reste à savoir si “l’épée de Damoclès” de la fermeture administrative ne finira pas par mettre un terme à ces escapades clandestines dans la librairie rebelle.