Alors qu’un nouveau week-end de confinement se profile, Libération s’est rendu à la limite de la zone concernée, au hameau du Trayas. L’article, disponible sur le site du journal, a le mérite de donner corps à cette drôle de situation que vivent les habitants du Trayas “à cheval entre les deux dispositifs”, entre le Var, libre, et la zone des Alpes-Maritimes confinée pendant le week-end. “La pointe Notre Dame, écrit Libération, est divisée par une ligne imaginaire, celle de la délimitation entre deux départements”.
La journaliste, Mathilde Frénois, observe les mouettes aux côtés de Nicole. “Ma maison est à 40 mètres de la limite, et ça nous fait bien rigoler. Je peux bouger mais pas mes voisins, raille la retraitée. C’est comme le nuage de Tchernobyl, il ne faut pas croire que le virus s’arrêtera à la frontière”.
« Avant le covid, explique Libération, le Trayas souffrait déjà de cette frontière imaginaire. Pour tout ce qui concerne les secours, l’entretien des routes, ou les démarches administratives, c’est le Var… Mais au quotidien, pour les loisirs et le travail, les habitants se tournent vers les Alpes-Maritimes. Désormais c’est encore plus compliqué, entre deux familles voisines, l’une peut sortir librement, l’autre pas. “Ça ne se joue à rien, ça devient sacrément pénible”, commente un habitant.