Aux avant-postes de la transition énergétique, Monaco participe en ce moment à la COP26. On l’a vu notamment avec le discours prononcé par S.A.S le Prince Albert II mardi. Le Conseil scientifique de Monaco (CSM) et la Fondation Prince Albert II sont également présents à Glasgow. Ils y organisent des événements axés sur le carbone bleu et sur la connexion entre les océans et la santé humaine et planétaire. Nous en parlons avec le Professeur Denis Allemand, directeur du CSM.

C’était mardi à Glasgow, dans le cadre de la 26ème Conférence des Nations Unies sur le Climat. Comme de nombreux autres chefs d’Etat, S.A.S le Prince Albert II de Monaco s’est présenté à la tribune de la COP26 pour interpeller la communauté internationale.“Nous ne sommes pas à la hauteur” a martelé le Prince-Souverain. Pas à la hauteur des promesses, ni des engagements. Pas à la hauteur non plus des espoirs, ni du défi climatique. Le prince Albert II estime toutefois qu’il est « encore temps d’agir » pour limiter le réchauffement à 1,5°C d’ici la fin du siècle.
À son échelle, certes modeste, la Principauté devrait ainsi réussir à atteindre ses objectifs. Pour faire baisser ses émissions de gaz à effet de serre de 50% en 2030 et pour atteindre la neutralité carbone en 2050, Monaco a donc lancé plusieurs programmes prioritaires. Parmi eux: la construction d’un réseau thalassothermique, la promotion de la mobilité électrique ou encore les investissements dans les énergies renouvelables.

Les océans au cœur de la bataille
La délégation monégasque à Glasgow comprend également de hauts-responsables de la Fondation Prince Albert II et du Centre scientifique de Monaco. Les deux structures travaillent main dans la main pour partager avec le reste du monde les résultats de leurs travaux relatifs au rôle des océans dans l’équilibre climatique et dans la santé humaine et planétaire.
Les milieux marins sont en effet capables de capturer d’importantes quantité de carbone et leur préservation est donc essentielle pour freiner le réchauffement climatique. De récentes études montrent en outre qu’une augmentation trop élevée des températures dans les océans pourrait faire courir de nouveaux risques pour la santé. Les scientifiques mettent en garde contre l’apparition de nouveaux agents pathogènes qui pourraient être dangereux pour l’homme.
Pour mieux comprendre ces enjeux, nous recevons le directeur du CSM, le Professeur Denis Allemand.