Wordle rencontre un succès fulgurant aux Etats-Unis. Entre son lancement en octobre et son rachat annoncé hier par le New-York Times, ce jeu de vocabulaire est passé de 90 usagers quotidiens à plusieurs millions.
Le principe de Wordle est très simple: comme dans Motus, le jeu télé, on a droit à six tentatives pour deviner un mot de cinq lettres en déplaçant les lettres au fur et à mesure. Une tuile verte s’affiche quand la lettre est au bon endroit, orange quand elle est mal placée, et c’est une tuile noire si c’est une mauvaise lettre. Un seul et même mot est proposé chaque jour à tous les utilisateurs d’une même langue et nos statistiques s’actualisent à chaque fois. Ainsi, on peut facilement se mesurer les uns aux autres et comparer son score sur les réseaux sociaux. La mayonnaise a tellement bien pris que le New-York Times a déboursé plusieurs millions de dollars pour racheter ce jeu.

Un jeu créé par amour
On ignore le montant exact de la transaction. On sait seulement que le célèbre journal américain a cédé au créateur – Josh Wardle – une somme à sept chiffres, inférieure à 5 millions de dollars. Un beau pactole et une surprise inattendue pour cet ingénieur britannique qui, à la base, a créé le jeu pour faire plaisir à son épouse, fana de mots-croisés.
Les fans, eux, sont plutôt inquiets. Ils redoutent que le New-York Times ne gâche leur plaisir. Le média américain promet toutefois que Wordle va rester gratuit, et que les utilisateurs purront conserver leurs statistiques.

La précision est importante car la stratégie de développement numérique du média américain consiste notamment à inclure des applications mobiles payantes dans les abonnements au journal. Par exemple le site d’info sportive The Athletic, racheté pour 550 millions de dollars, l’application de recettes Cooking, ou même un jeu de mots croisés qui réunit un million d’abonnés.