Depuis le 17 juin et jusqu’au 13 novembre, la Villa Sauber du Nouveau musée national de Monaco présente l’exposition « Newton, Riviera ». Un mélange des œuvres iconiques d’Helmut Newton et de celles qui n’ont jamais été exposées. Le commissaire de l’exposition Guillaume de Sardes est notre invité sur Radio Monaco.
Quand Helmut Newton débarque à Monaco en 1981, il est déjà un photographe reconnu. Il travaille notamment avec Vogue et plusieurs marques de mode. Pourtant, il n’est pas plus attiré par la mode que cela. Ce qu’il aime, c’est utiliser cet outil pour créer, au-delà d’une photographie, une scénographie narrative, qu’elle soit littéraire ou cinématographique. Et c’est grâce à cela qu’il se fait un nom dans la mode. Il se crée son identité pour que ses photographies soient reconnaissables.
Son arrivée dans la Principauté va marquer un tournant pour lui puisqu’il va être plus libre. Il va alors adopter un style plus surréaliste et sans complexe. Guillaume de Sardes nous décrit ce style qui fait la particularité d’Helmut Newton.
Les portraits d’Helmut Newton
A la manière d’un peintre ou d’un sculpteur, Helmut Newton prend le temps de définir « la pose » du mannequin en face de lui. Cela fait partie de la mise en scène des œuvres du photographe. Newton reconnaît lui-même qu’il ne travaille pas la spontanéité : « J’ai souvent et avec obstination tenté l’instant décisif, en échouant douloureusement »(extrait du portrait d’Helmut Newton par Guillaume de Sardes.).
Pour dépasser le réel, Helmut Newton réalise de nombreuses photographies la nuit, qui est une de ses spécialités. Il utilise également un miroir sur certaines œuvres pour utiliser le reflet comme élément surréaliste. Il réalise aussi des photos de scènes de crime, mais également des photos « trompe l’œil ».
C’est tout cet univers qui représente l’œuvre d’Helmut Newton et ses différentes inspirations. Tout cela est à découvrir à la Villa Sauber jusqu’au 13 novembre.