Comme tous les secteurs d’activité, celui de la construction est partie prenante de l’objectif de réduction des émissions de CO2. Nathalie Michet en parle avec Benoit Lehnig, de Vizcab. Cette start-up lyonnaise a développé un logiciel qui permet de calculer et d’optimiser l’énergie grise des projets de construction.
Pour atteindre la neutralité carbone en 2050, en Principauté comme en France, tous les secteurs économiques seront mis à contribution. Or, le défi est immense pour les acteurs de la construction. Tandis que la filière du bâtiment représente 9,1% du PIB de Monaco en 2021, sa part dans les émissions de GES monte à près de 20%. Cette proportion atteint 25% dans l’hexagone, et 37% au niveau mondial.
L’énergie grise à la loupe
La plus grande partie de ces GES provient de l’usage des bâtiments. Le reste correspond à l’énergie grise, c’est-à-dire la somme des quantités d’énergie consommées tout au long du cycle de vie d’un produit. En l’occurence, dans la construction, on va chercher à quantifier l’énergie grise de tous les matériaux utilisés, de leur extraction à leur fin de vie en passant par leur transformation et leur transport.

Par conséquent, pour optimiser le coût carbone d’un chantier, on doit évaluer l’énergie grise induite par tous les éléments du projet. En France, cela relève même d’un impératif car une loi de 2020 impose des seuils maximaux d’émissions. Il s’agit d’une sorte de budget carbone appelé à diminuer au fur et à mesure dans le cadre de la Stratégie Nationale Bas Carbone. Ainsi, d’ici 2031, il faudra que les acteurs de la construction aient diminué leurs émissions d’au moins 30%.
Nathalie Michet reçoit Behnoit Lehnig, directeur produits chez Vizcab. Cette start-up lyonnaise propose des solutions pour mesurer et optimiser de l’empreinte carbone dans la construction.