Greenpeace appelle à créer une réserve en haute mer L'Info en plus - Nathalie Michet
Greepeace exhorte les Etats membres de l’ONU à passer à l’action pour protéger la biodiversité en haute mer. Ainsi, l’ONG plaide pour la création d’une Aire marine protégée aux frontières des Îles Galapagos, dans le Pacifique. C’est l’Info en plus de Nathalie Michet.
Créer une AMP, une aire marine protégée, dans les eaux internationales, ce serait une grande première. Cette proposition de Greenpeace intervient près d’un an après l’adoption à l’ONU du premier Traité international sur la protection de la haute-mer. Et justement, l’objectif aujourd’hui est de “donner vie à ce traité historique” en passant à l’action.
Greenpeace imagine donc la mise en place d’une AMP dans les eaux internationales du Pacifique, aux frontières de l’archipel des Galapagos. Le MV Arctic Sunrise, navire de recherche de l’organisation, navigue en ce moment dans cette zone du Pacifique Est.
Baptisée “Protégeons l’océan”, cette expédition met en lumière une réussite locale. En 1998, l’Équateur a instauré une réserve marine qui englobe les îles Galapagos et les eaux territoriales environnantes. Selon Greenpeace, “c’est probablement le meilleur projet de conservation” jamais réalisé dans les océans. En effet, les tortues géantes, iguanes, requins marteaux eu autres otaries otaries y vivent et s’y reproduisent à l’abri des activités humaines.
Le problème, c’est que tout près de là, dans les eaux internationales qui échappent à la juridiction des Etats, les flottes de pêche industrielle s’en donnent à cœur joie. Greenpeace voudrait donc créer une aire marine protégée sur une grande surface qui joue le rôle “d’autoroute migratoire vitale pour la vie marine” .
Toutefois, pour en arriver là, il faut qu’au moins 60 pays membres de l’ONU ratifient le Traité international permettant de créer ce type de mécanisme en haute-mer. Aujourd’hui, 88 pays, dont Monaco, ont signé le texte mais seulement deux l’ont ratifié: le Chili et les îles Palaos.