Le réchauffement climatique Radio Monaco
Comme tous les lundi, c’est Florent Favier, notre conseiller en transition écologique. Et aujourd’hui, il est venu nous parler de réchauffement climatique.
Doit-on parler de réchauffement, de changement ou de dérèglement climatique ?
Cela a bien évolué avec le temps. Au départ, on parlait de réchauffement climatique pour évoquer le fait que la température moyenne globale avait tendance à augmenter. Mais cela ne décrit que l’augmentation moyenne des températures. Alors, on a ensuite utilisé les termes de changement ou dérèglement pour tenir compte des autres effets. Comme la montée des eaux, la fonte des glaciers et des banquises, la sécheresse, les canicules ou encore les incendies.
En 2019, un nouveau terme a même été officialisé par le dictionnaire d’Oxford : « l’urgence climatique».
Tous ces termes sont à la fois justes mais insuffisants pour caractériser le phénomène climatique qui
a commencé. Malgré les accords de Paris, malgré le réchauffement global qui a déjà commencé, les émissions de gaz à effet de serre ne cessent de croître à l’échelle planétaire.
Et pour compléter le tableau, notre territoire connaît une hausse plus importante avec +1,7°. On le ressent déjà avec des températures très élevées en été, des températures qui sont plus douces en hiver. Donc finalement on peut bien appeler ce phénomène réchauffement, dérèglement, changement ou urgence climatique, cela a peu d’importance tant qu’on fait ce qu’il faut pour l’atténuer.
Qu’elles sont les actions qu’on peut faire à notre niveau ?
Il faut tout d’abord s’informer. Les plus simples à mettre en œuvre sont de limiter ou d’arrêter l’avion, de limiter sa consommation de la viande de bœuf ou encore de moins prendre sa voiture. Les plus complexes sont de faire changer son système de chauffage et faire des travaux d’isolation thermique de son logement.
Et la neutralité carbone, est-ce une solution ?
La neutralité carbone repose sur la compensation : l’idée est séduisante mais planter des arbres qui ne commenceront à capter du CO2 que dans plusieurs dizaines d’années n’est pas une solution au problème d’aujourd’hui. La seule solution, hélas, c’est de réduire nos émissions…