L’Ecossaise Jasmin Paris termine la mythique course Barkley

Le 22 mars 2024, l’Écossaise Jasmin Paris, 40 ans, est entrée dans l’histoire de l’ultra-trail. Elle est devenue la première femme à boucler la course mythique Barkley, dans le Tennessee. 

Pour la première fois, une femme termine la Barkley, course d’ultra-trail extrêmement difficile. L’Écossaise Jasmin Paris, 40 ans, entre dans l’histoire. Il y a quelques jours elle a réussi à boucler les marathons de Barkley en moins de 60 heures. Grâce à cette performance, elle entre dans le club très sélect des « finishers” de cette course mythique aux Etats-Unis. 

Jasmin Paris a mis 59 heures et 58 minutes pour parcourir 100 miles, soit 160 kilomètres. La distance s’étale sur cinq tours, avec un total de 20 000 mètres de dénivelé.  Autant dire, l’horreur. Précisément, ce défi colossal a été conçu pour être impossible à relever. Il se tient tous les ans en dehors des sentiers battus de la forêt de Frozen Head, dans l’État du Tennessee. Et à chaque fois, une seule main suffit pour compter les participants qui réussissent à aller jusqu’au bout. 

Un record de finishers

Cette année, toutefois, ils ont été très forts. En effet, cinq coureurs ont réussi à terminer. Cinq sur les quarante enregistrés au départ, c’est un record. L’an dernier, ils étaient trois et c’était déjà beaucoup . Le plus souvent, en effet, personne ne va jusqu’au bout. Ou alors un seul athlète, forcément rompu à l’exercice. Parmi les légendes de la Barkley, il y a notamment l’Américain Jared Campbell, détenteur de quatre succès. 

Chez les Français, un seul coureur a réussi à entrer dans le palmarès. Il s’agit d’Aurélien Sanchez, un des trois “finishers » de l’an dernier. Malheureusement, il n’a pas réussi, cette année, à terminer la course. Ce Pyrénéen de 33 ans avoue avoir craqué mentalement pendant son troisième tour. On le comprend. 

Quand on participe à la Barkley, on ne sait jamais exactement à quel moment la course va commencer. Tout s’organiser au dernier moment, dans un brouillard total, de façon quasi confidentielle. Une fois le départ donné, on doit se repérer tout seul avec une boussole et une carte. Et si on ne se perd pas, on doit gravir deux fois l’équivalent du Mont-Everest sans dormir pendant 60 heures. Sur le parcours, on passe souvent par toutes les conditions météo et toutes les émotions. Sans oublier: une profonde introspection… Comme le dit le sympathique tortionnaire à l’origine de cette course, c’est « une expérience totale” . Gary Cantrell, alias “Lazarus Lake” ,  Un vieux loup des forêts qui envisage de rendre la Barkley encore plus difficile pour l’année prochaine. Jusqu’au bout de l’extrême limite…

LE MORNING