Liberty Media rachète le championnat de Moto GP L'info en plus - Nathalie Michet
Propriétaire des droits de la Formule 1 depuis 2017, Liberty Media étend son empire dans les sports mécaniques. Le groupe américain vient d’annoncer le rachat du championnat du monde de Moto GP.
Le coup de tonnerre a retenti le 1er avril dans le ciel des sports mécaniques et beaucoup de fans de Moto GP ont cru à un poisson d’avril. Toutefois, l’info est bien réelle et Liberty Media la détaille dans un communiqué officiel accessible à tous sur son site Internet.
Après avoir racheté la Formule 1 en 2017, et l’avoir considérablement reboostée, le groupe américain basé dans le Colorado enfourche les deux-roues. Il annonce avoir racheté Dorna, la société mère de la Moto GP, à hauteur de 86% de son capital. La transaction devrait atteindre 3,5 milliards d’euros pour une valeur totale de l’entreprise évaluée à 4,2 milliards.
Il faut toutefois que les autorités de la concurrence valident l’opération. Avec la Formule 1 et la Moto GP dans son escarcelle, Liberty Media deviendra un véritable titan des sports auto-moto. Les autorités de plusieurs juridictions ont donc leur mot à dire. C’est le cas, notamment, de la Commission européenne. Or, le gendarme européen s’était opposé en 2006 à une précédente tentative de rapprochement entre les deux disciplines.Peut-être que cette fois, l’interprétation sera différente. Si le feu passe au vert, le rachat sera finalisé d’ici la fin de l’année.
Sur les réseaux, on voit de nombreux puristes de la Moto GP crier au scandale. En effet, certains fans craignent que leur sport fétiche ne perde son identité. D’autres, au contraire, se réjouissent de voir les pilotes des motos les plus puissantes du monde gagner un public encore plus large. Vu la force frappe de Liberty Media, la discipline pourrait prendre une autre dimension au niveau mondial.
Spectacle époustouflant, compétition de très haut-niveau, fan base fidèle et engagée. Selon Liberty Media, tous les ingrédients sont là pour faire entrer la Moto GP dans une nouvelle ère de croissance. Plus de public, plus de revenus, plus de budget, et – on s’en doute – plus de show à l’américaine.