L'ombre de l'IA plane sur l'industrie musicale Be Curious - Giulia Testaverde
Et ce depuis quelques mois, entre les faux duos, les artistes miraculeusement ressuscités et les reprises à tout va. En cause notamment la multiplication des deepfakes. L’intelligence artificielle est très efficace pour faire de l’imitation stylistique. Cette technologie est capable de reproduire la voix de n’importe quel chanteur, ce qui a donné naissance à tout un tas de reprises inattendues : le rappeur Karris interprétant la BO de la Reine des Neiges, ou encore Johnny Hallyday sur l’incontournable All i want for christmas is you de Maria Carey.
Dans une lettre ouverte diffusée mardi et portée par l’organisation Artist Rights Alliance, plus de 200 artistes de renom appellent à mieux protéger la création et les droits des auteurs des menaces posées par l’IA. Billie Eillish, Nicki Minaj, Stevie Wonder, Camilla Cabello, Norah Jones ou encore Katy Perry pointe une utilisation prédatrice de l’IA, capable de voler les voix et les ressemblances des artistes professionnels, violer les droits des créateurs et détruire l’écosystème de la musique.
Leur objectif : obtenir un engagement des plateformes de musique numérique et plus largement de tous les services musicaux de ne pas déployer de technologies, de contenus, ou d’outils de génération de musique par l’IA qui remplacent l’art humain.
En mars dernier, l’état du Tennessee, l’un des poumons de l’industrie musicale, est devenu le premier aux Etats Unis a adopter une loi pour protéger les pro de l’industrie musicale contre les dangers de l’IA avec son ELVIS ACT qui entrera en vigueur au 1er juillet.