Monaco: à quand la ratification du Traité sur la haute mer ? Le Club Radio Monaco avec Isabelle Berro-Amadeï
Aux avant-postes des efforts sur la protection de l’océan, Monaco compte ratifier au plus vite le traité BBNJ sur la haute mer. En effet, ce texte international peut jouer un rôle crucial pour réguler les activités humaines dans les zones situées en dehors des juridictions nationales. Dans Le Club Radio Monaco, Nathalie Michet fait le point avec Isabelle Berro-Amadeï, Conseiller-ministre des relations extérieures et de la coopération
Le 20 septembre 2023, au siège de l’ONU, à New-York, SAS le Prince Albert a été l’un des premiers chefs d’Etat à apposer sa signature au traité BBNJ sur la protection de la biodiversité en haute mer. Désormais, Monaco doit boucler le processus de ratification. Jusque-là, seuls quatre Etats l’ont fait (le Palaos, le Chili, le Belize et les Seychelles). Or, il en faut 60 pour que – 120 jours plus tard – ce traité fondamental puisse entrer en vigueur.
La question revêt une importance majeure car le traité BBNJ peut réellement changer la donne. Lorsqu’il entrera en application, il permettra de créer des Aires marines protégées (AMP) là où les juridictions des Etats ne s’appliquent pas. Cette zone de non-droit, la haute mer, représente environ 65% de la surface de l’océan. Le Souverain monégasque avait lui même souligné l’ampleur de cet enjeu sur notre antenne dès le mois de mars 2023.
Alors, qu’attend Monaco pour ratifier le traité BBNJ ? La Principauté pourrait-elle devenir le premier Etat européen à passer à l’acte ? Le Conseil National devra-t-il se prononcer ?
Dans le Club Radio Monaco, Nathalie Michet fait le point avec le Conseiller-ministre des Relations extérieures et de la Coopération, Isabelle Berro-Amadeï. Selon elle, Monaco met tout en œuvre pour faire partie des 60 premiers Etats à ratifier le texte. Avant d’en arriver là, il faut toutefois que le Gouvernement princier boucle une étude d’impact pour savoir si ce traité aura des conséquences législatives ou budgétaires en Principauté. « Nous souhaitons aller le plus vite possible » , assure notre invitée.