Les titres musicaux rabotés années après années

Alors que les tubes des années 90-2000 étaient souvent d’une durée de 4 minutes, aujourd’hui, les morceaux les plus écoutés ne dépassent pas 3 minutes. 

Historiquement, déjà, la durée d’un titre standard a été fixée à 3’30 puisque les vinyles, les 78 tours, ne pouvaient pas contenir des morceaux trop longs. Ensuite, quand les radios sont devenues un moyen de diffusion pour la musique populaire, la norme courte s’est ancrée dans les mœurs. Les programmateurs considérant que l’attention des auditeurs ne pouvaient pas aller au-delà des 3 minutes. 

Mais l’un des game changer c’est les réseaux sociaux. Particulièrement TIKTOK qui permet aux courts extraits musicaux de devenir viraux. 

Cette mutation est aussi liée au streaming et aux plateformes.  Stratégiquement, raccourcir un titre augmente son replay-value, c’est-à -dire son potentiel de réécoutes et amplifie le nombre de streams. 

À partir de là la déduction est simple : plus le morceau est court, plus vous appuyez sur replay, plus vous faites gagner des ventes et donc des revenus à l’artiste et aux majors. 

Il y a quand même des résistants puisque les artistes les plus streamés au monde comme Taylor Swift ou encore Adèle refusent de plier à ce formatage et de brimer leur art. C’est particulièrement vrai dans la musique pop pour les ballades qui ont tendance à être plus longues pour développer une intensité émotionnelle. 

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