Le bernard-l'hermite s’approprie nos déchets plastiques Radio Monaco
Certaines espèces marines comme les bernard-l’hermites’et les poulpes élisent domicile dans des déchets plastiques. C’est l’Info en plus de Nathalie Michet.
Certains crustacés s’approprient les déchets plastiques. On parle ici des bernard-l’hermites, cette sorte de crabe sans carapace qui se protège en s’installant dans des coquilles de gastéropodes. On apprend grâce à scientifiques polonais qu’ils sont de plus en plus nombreux à troquer leur abri habituel pour des objets artificiels issus de la pollution humaine.
Des chercheurs de l’Université de Varsovie ont épluché des centaines de photos de Bernard-l’hermites postées sur Internet et ils ont découvert 386 clichés montrant ces crustacés cachés dans des bouchons en plastique, des douilles d’ampoules électriques ou des morceaux de tuyauterie. Selon cette étude, 10 des 16 espèces de bernard-l’hermite terrestres ont adopté ce comportement.
De plus, il semble que ces crustacés ne soient pas les seuls à utiliser nos déchets. Les pieuvres ont également tendance à se cacher dans les débris qui polluent nos océans. Alors, on pourrait être tenté de simplifier le propos en parlant de façon triviale de recyclage, voire même d’adaptation, mais ce serait détourner l’attention du fond du problème.
D’abord, ces coquilles artificielles pourraient constituer des sortes de “pièges écologiques évolutifs” pour les espèces concernées. Ensuite, ces changements attestent d’un niveau de pollution alarmant en mer et sur les zones côtières et ce phénomène est délétère pour la faune sauvage.
Chaque année, le plastique tue environ 100 mille animaux marins, soit qui en ingèrent par accident, soit qui se retrouvent coincés dans des emballages. Et ça ne va pas en s’arrangeant. La production annuelle de cette matière toxique pourrait doubler d’ici 2060: aujourd’hui on dépasse les 460 millions de tonnes par an.