Les sommets du Népal, à commencer par l’Everest, vont pouvoir respirer Radio Monaco
Par décision de la Cour Suprême du pays himalayen, leur ascension sera, à l’avenir, plus encadrée, plus réglementée, la plus haute juridiction népalaise ayant ordonné au gouvernement de limiter le nombre d’alpinistes et donc de permis délivrés.
Actuellement, le Népal accorde des permis à tous ceux qui souhaitent faire l’ascension de l’Everest et sont prêts pour cela à débourser 11 000 dollars. L’année dernière, 478 ont été octroyés, un record. “Nous mettons trop de pression sur la montagne et nous devons lui donner un peu de répit”, a lancé Deepak Bikram Mishra, avocat qui avait déposé une requête en ce sens, alors que la saison des escalades de printemps débute au Népal. Ce juriste a expliqué à l’AFP que la Cour suprême avait ainsi répondu aux inquiétudes de la population concernant la protection de la nature.
La limitation du nombre d’alpinistes n’est pas la seule mesure préconisée.
La Cour a également prôné “des mesures pour la gestion des déchets et la préservation de l’environnement” et réclamé des restrictions quant à l’utilisation des hélicoptères. Ceux-ci devraient, selon elle, être réservés aux seules opérations de secours d’urgence. Ces dernières années, les hélico sont fréquemment utilisés pour transporter des alpinistes vers les camps de base et au-dessus des zones dangereuses.
Le Népal abrite huit des dix sommets les plus élevés de la planète. Et chaque année, lorsque les conditions météo deviennent plus clémentes, des centaines de personnes en quête d’aventures se lancent à l’assaut de ses montagnes. Un énorme embouteillage humain sur l’Everest en 2019 a forcé les membres des expéditions à attendre de longues heures sur ses pentes par des températures très basses. Et au moins quatre des 11 décès enregistrés cette année-là avaient été imputables à la surfréquentation. Depuis le début de l’année, le pays a déjà délivré des permis à 945 alpinistes dont 403 pour le seul Everest.