L’iPhone au cœur de la plainte des Etats-Unis contre Apple

Depuis le 21 mars 2024, Apple fait l’objet d’une plainte déposée par le Ministère américain de la justice pour avoir mis en place des pratiques anticoncurrentielles. Au coeur du bras de fer: la position dominante de l’iPhone aux Etats-Unis.

C’est l’une des marques américaines les plus connues et les plus prospères du monde, mais aussi l’une des plus controversées pour sa stratégie commerciale et son écosystème fermé. Depuis le jeudi 21 mars 2024, Apple fait l’objet d’une plainte déposée par le Ministère américain de la justice et par une quinzaine d’Etats pour avoir mis en place des pratiques anticoncurrentielles. Des pratiques jugées néfastes pour les consommateurs, avec des prix exorbitants, et pour les développeurs, confrontés à des barrières en termes de compatibilité technologique. 

Cette affaire concerne en particulier l’iPhone, qui accapare 70% des ventes de smartphones haut-de-gamme aux Etats-Unis. Or, Apple est accusé d’avoir imposé son appareil par la contrainte, en empêchant le développement d’autres offres sur le marché américain.  

Des services incompatibles

En effet, selon le gouvernement démocrate, toutes les décisions prises par Apple alimentent la défense de sa position dominante. Le Ministère de la justice estime que le groupe de Cupertino fait tout pour empêcher ou freiner la création de services compatibles avec d’autres smartphones que le sien. Il est question des services de streaming, des messageries, des portes monnaie-numériques mais aussi de tous les accessoires Apple. Par exemple, la montre connectée Apple Watch, est plus difficile à utiliser avec des smartphones d’autres marques. 

Pour sa défense, l’entreprise estime que cette action en justice menace l’identité des produits Apple et qu’elle pourrait déboucher sur « un dangereux précédent » . Selon elle, l’Etat pourrait obtenir la capacité de « peser lourdement dans la conception de technologie grand public ».

Avec ses plus de 3000 milliards de dollars de valeur boursière, Apple a toutes les raisons du monde de ne pas vouloir changer de stratégie. Et pour cause : l’iPhone représente plus de la moitié de ses 400 milliards de dollars de chiffre d’affaires annuel.

LE MORNING