Riccardo Giraudi : du Beef Bar Monaco à la conquête du monde Radio Monaco
Eric Embriaco :
L’invité du club Radio Monaco, Riccardo Giraudi, créateur du Beef Bar et de nombreux concepts de restauration à Monaco et à travers le monde.
Vous venez de signer pour l’ouverture du 40e restaurant le Beef Bar, ça sera en Géorgie.
Racontez nous l’histoire du Beef Bar qui est un concept né ici en Principauté.
Riccardo Giraudi :
C’est un concept qui a maintenant bientôt vingt ans, donc ça fait quand même quelques années. Et à la base, le concept était né parce que mon travail, c’était celui de l’importation de viande en Europe. Je cherchais un endroit où je pouvais exposer mes produits, qui venaient des États Unis, du Japon, de l’Australie, parce que c’était le moment où l’Europe avait ouvert ses portes à ses importations et vu que se sont des produits différents et des viandes beaucoup plus prestigieuses, beaucoup plus rares et beaucoup plus chères, il fallait qu’on trouve un endroit pour les faire goûter à nos distributeurs.
J’ai ouvert le Beef Bar par besoin de commerce, pas forcément parce que je voulais faire la restauration. Et puis j’ai pris passion pour ce métier. Je me suis investi à fond avec mes associés, avec mes équipes, avec mes chefs et peu à peu, le concept a évolué. Je me suis découvert assez créatif même, sachant pas cuisiner ou dessiner. Et peu à peu, j’ai fait grandir la marque un peu partout.
Eric Embriaco :
D’ailleurs, vous avez annoncé la 7e ouverture du Petit Beef Bar après Paris, Londres, Édimbourg, Dubaï, Nice et Strasbourg. Quelles sont les spécificités du Petit Beef Bar par rapport au Beef Bar classique ? Dans quel lieu sera situé ce Beef Bar en Géorgie ?
Riccardo Giraudi :
Voilà, ça c’est intéressant parce que c’est les premiers spin off qu’on est eb train de faire avec la marque. Parce que je crois aussi qu’aujourd’hui. Enfin, en 2024, les codes ont vachement changé dans la restauration et on se rend compte que quand on a une marque, pourquoi pas essayer d’en faire ce qu’on appelle nous une Brand, donc une marque chapeau parce que je pense qu’il y a d’autres variantes possibles.
Et donc le premier, c’est les Petits Beef Bar comme vous venez de dire. C’est tout simplement pour les plus petites villes, avec des endroits légèrement plus petits aussi physiquement d’espace, Pas besoin forcément d’avoir tous ces mètres carrés avec forcément aussi une carte un peu plus abordable dans certaines villes et on a vu que ça marche assez bien. Donc j’ai eu une petite passion pour Nice parce que c’est à côté parce qu’on avait un petit restaurant à Nice et ça avait très bien marché. Après, on avait vendu parce que c’était pas au niveau. Et puis j’étais encore très jeune et y retourner, je suis ravi de le faire et on va aussi faire maintenant des Beef Bar asiatiques, dont le premier va ouvrir à Monaco à côté du prmier. Ce sera Beef Bar Asia. Je vais lancer les Beef Bar à tapas aussi. Je pense qu’en Espagne, je vais lancer ça. Donc j’aime bien l’idée du challenge élastique, comme on dit.
Eric Embriaco :
Dernière ouverture du Beef Bar, c’était il y a quelques jours à New York. Qu’est ce que vous proposez de spécifique là bas où l’offre est immense? À quoi ressemble ce Beef Bar New York?
Riccardo Giraudi :
Tout d’abord, c’était un travail architectural assez important. On a travaillé toujours avec Humbert et Poyet qui sont ici à Monaco. On s’est penché énormément sur cette ouverture parce que aller proposer de la viande aux Américains en leur offrant de la viande américaine n’est pas forcément gagné. On a essayé d’emmener un goût européen, un goût du sud de la France à New York. Et puis surtout, on a vraiment une carte qui est différente. On a travaillé énormément sur les street food, donc touts les petits plats à partager que les Américains n’ont peut-être pas encore vu et c’est un moyen pour nous de dire merci aux Américains. Aussi et de dire, regardez ce qu’on a pu faire pendant vingt ans avec votre produit.
Les premiers retours sont très positifs, donc je croise les doigts et mais on n’est qu’au début. Pour moi, l’Amérique est très très très importante. Si ça marche, ça peut se multiplier beaucoup plus facilement qu’une autre place. Parce que la culture est plus ou moins la même dans tout le pays.
Eric Embriaco :
On va revenir en Principauté. Le projet, c’est le Beef Barre Asia, de l’Asie à Monaco, à côté du Beef bar original, qui vendra du boeuf de l’Asie.
Riccardo Giraudi :
On a essayé de faire un concept assez nouveau qui existe pas à Monaco, c’est faire les barbecues coréens. Donc on pourra cuisiner les viandes à table. Un petit peu comme font les Japonais et les Coréens. On a fait un mélange, donc je peux pas m’arrêter sur un Coréen ou sur un Japonais. On aura des recettes un petit peu de Chine, de Corée, du Vietnam, de Thaïlande tout ce que vous voulez. Mais on pourra aussi cuire nos viandes sur les petits barbecues qui seront incorporés dans les tables. C’est quelque chose de nouveau, de complémentaire, de pas encore vu ça, c’est une ouverture. Et puis on va faire un délit aussi avenue Princesse Grace, toujours sur la marque Beef Bar avecles Smash burgers, des lobs roll … donc on va beaucoup travailler aussi là dessus pour rendre le truc un peu plus jeune.
Eric Embriaco :
La diversité, c’est l’avenir pour le groupe ?
Riccardo Giraudi :
Tout d’abord la diversité, pas par nécessité, mais par passion, parce que j’aime bien faire les choses. On a la viande, la mode et la restauration. Je ne vais pas trop partir dans d’autres industries, mais je pense qu’il y a encore beaucoup à faire dans la restauration. C’est la division que moi je gère personnellement, on achète d’autres marques, on a acheté une marque magnifique, italienne. On a acheté les droits de ZF, qui est un des plus vieux restaurants de la Ligurie. On a repris l’African Queen. Là aussi, on va développer beaucoup l’African Queen pour le port de Beaulieu, La prochaine ouverture va être à Dubaï. Je vais peut-être relancer mon restaurant argentin à Paris parce que j’ai beaucoup de demandes là aussi. Donc j’aime bien créer les concepts et puis développer. Donc oui, Jusqu’à que je puisse encore le faire, je le ferai.