Une surprise signée Banksy dans le nord de Londres L'Info en plus - Nathalie Michet
Dans la nuit du 16 au 17 mars, Banksy a réalisé une fresque murale dans le nord de Londres sur un immeuble résidentiel du quartier de Finsbury Park dans le district d’Islington. Heureux et fiers, les riverains tentent de décoder le message. C’est l’Info en plus de Nathalie Michet.
La ville de Londres compte une nouvelle œuvre de Banksy.Le street-artiste le plus célèbre et le plus anonyme du monde a encore frappé. Dans la nuit du 16 au 17 mars, il a réalisé une fresque murale dans le nord de la capitale britannique, sur un immeuble résidentiel du quartier de Finsbury Park dans le district d’Islington.
Les habitants ont découvert la surprise dimanche matin. Ensuite, ils ont eu 24 heures pour débattre de l’origine et du sens de l’œuvre avant que l’artiste ne confirme sa paternité sur son compte Instagram. Au premier abord, on peut avoir l’impression que Banksy ne s’est pas trop foulé. En effet, la fresque ressemble à une énorme tâche de peinture, de couleur verte. Comme toujours chez le Roi du pochoir, il y a de l’humain. On voit donc, en bas de la fresque, la silhouette une personne munie d’un pulvérisateur, la tête et les épaules recouvertes de peinture. Comme si la tâche dégoulinait vraiment sur le personnage.
En fait, cette œuvre prend tout son sens quand on la regarde de loin. Dans sa démarche poétique, Banksy puise souvent dans l’environnement immédiat du support urbain pour compléter l’œuvre d’art. Et cette fois l’élément clé, c’est un arbre ; un vieil arbre aux branches totalement nues planté juste devant le mur. Avec du recul, l’immense tâche verte se mue donc en feuillage éclatant, un peu comme sur un dessin d’enfant. Et voilà notre arbre dégarni complètement régénéré.
Les riverains sont ravis de ce cadeau. Interrogés par les médias britanniques, ils se disent très fiers que Banksy ait choisi leur quartier. Selon eux, le vert vif de la fresque fait référence au blason de leur district, Islington. Certains y voient également un clin d’œil à la Saint-Patrick, célébrée le 17 mars. Mais aussi, en sous-texte, un message plus profond sur l’impératif pour l’Homme de réparer la nature.