Finance, biodiversité et climat: les enjeux du concept de capital naturel

Alors que la COP28 s’ouvre à Dubaï, le concept de capital naturel a le vent en poupe. Selon ses partisans, cette notion pourrait amorcer un nouveau paradigme. Objectif: encourager les acteurs économiques et financiers à protéger la biodiversité et le climat. Nathalie Michet en parle dans le Club Radio Monaco avec Rym Ayadi, présidente de l’Association des économistes euro-méditerranéens. 

Le 9 novembre 2023, le Yacht Club de Monaco a accueilli une conférence sur le capital naturel. Organisé par le Centre scientifique de Monaco (CSM) et par la BNP Paribas, en partenariat avec la Fondation Prince Albert II, ce rendez-vous a donné lieu à des échanges techniques entre acteurs de la finance, entrepreneurs, économistes, scientifiques et philanthropes.

Un nouveau paradigme

Au coeur des enjeux: la prise en compte du capital naturel dans l’élaboration des modèles économiques et financiers. Ainsi, la faune, la flore, les forêts, les rivières ou encore les océans pourraient entrer dans le calcul des richesses de chaque pays. Si les banques se disent favorables à une évolution des critères de financement afin de préserver la biodiversité, la bonne formule s’avère difficile à trouver.

Rym Ayadi est présidente de l’Association des économistes euro-méditerranéens, membre de la délégation méditerranéenne à la COP28 de Dubaï . Pour cette spécialiste des modèles socio-économiques durables, il faut absolument mettre l’éthique et la responsabilité humaine au cœur de la réflexion. De plus, Rym Ayadi appelle à lier systématiquement la protection de la biodiversité et la lutte contre le réchauffement climatique. Pour y arriver, il faudra selon elle que la COP28 débouche sur une action globale et décisive.

Pour l’heure, si le processus de transition semble engagé, la communauté internationale, les industriels et les acteurs financiers tardent à franchir le cap indispensable de la sortie progressive des énergies fossiles.

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