Le triangle dramatique VS le triangle compassionnel Radio Monaco
Dans toutes nos relations se cachent des enjeux de manipulation inconscients. C’est pourquoi nous sommes manipulateurs et parfois manipulés. Karpman a théorisé l’un de ces schémas de manipulation avec trois grandes postures. Il s’agit du sauveur, de la victime et du persécuteur. C’est le triangle de Karpman, appelé aussi le triangle dramatique. Il fonctionne à base de jeux psychologiques qui se déroulent entre deux personnes. Chacune d’entre elles d’ailleurs est capable d’interpréter alternativement les trois rôles.
Un triangle à joueurs multiples
Nous avons tous une position que nous préférons. Sauver, victime ou persécuteur. Pour jouer notre rôle, il faut être accompagné. En effet, un sauveur a besoin d’une victime à secourir. C’est pourquoi, lorsque nous somme dans une posture, nous aurons tendance à chercher des personnes pour la compléter. Notre posture n’est pas linéaire, elle peut changer et passer de victime à persécuteur par exemple en fonction des relations.
L’antidote au triangle dramatique
Karpman a planché sur le pendant du triangle dramatique : le triangle compassionnel. Sa mission : nous faire sortir de nos postures.
Première piste : chercher à comprendre ce qui nous fait réagir ou surréagir. Par exemple, quels sont nos besoins lorsque nous prenons le rôle du persécuteur ou de la victime ?
Deuxième étape : comprendre les besoins des autres « joueurs ». En reconnaissant leurs besoins, cela annule leur jeu de rôle.
Si un sauveur essaie de vous sauver et que vous lui parlez de son besoin de vous secourir, vous reconnaissez sa posture. En le lui énonçant clairement, il se sent reconnu et ça dédramatise le niveau relationnel.