Le réseau social BeReal a un nouveau propriétaire.

Très apprécié des adolescents, ce réseau social français né en 2020 vient d’être racheté par Voodoo, une start-up tricolore spécialisée dans l’édition de jeux vidéo mobiles.

Arrivée au statut de licorne, avec 1,7 milliards d’euros de capitalisation, Voodoo a édité en l’espace de 10 ans plus de 200 jeux dits casual ou “hyper casuals” c’est à dire des jeux gratuits et très faciles à prendre en main sur lesquels ont ne passe que quelques minutes

Il y a quelques mois déjà, l’entreprise avait annoncé vouloir passer à autre chose, les revenus des jeux hyper-casual ayant fortement décliné en raison d’un encadrement plus strict par Apple du ciblage publicitaire, le nerf de la guerre.

Voici donc Voodoo qui diversifie ses activités avec le rachat de BeReal pour 500 millions d’euros. Aujourd’hui ce réseau social compte 40 millions d’utilisateurs actifs.

Et il n’attire pas seulement les jeunes utilisateurs… 

Les personnalités politiques et les marques ont bien compris qu’elles avaient tout intérêt à occuper le terrain….transformant BeReal, comme tous les autres réseaux avant lui, en immense plateforme pour le marketing mondialisé.

Pourtant, à l’origine, cette application avait été conçue comme un outil “plus authentique” que les autres, un “anti-instagram” dépourvu de filtres et de likes, où le principe est de poster une fois par jour une photo de soi et une autre de son environnement immédiat, prises à l’instant T..sans tricher. Le concept s’est donc révélé gagnant mais pas forcément payant faute de business model.

Voodoo se lance donc le défi de monétiser le succès de BeReal avec l’arrivée de contenus publicitaires d’ici la fin de l’année… Le nouvel actionnaire envisage aussi d’introduire un tchat et du contenu vidéo. En clair, comme ils l’expriment dans le journal les Echos, les dirigeants de Voodoo veulent accomplir avec BeReal ce que Facebook avait réussi avec Instagram: faire exploser le nombre d’utilisateurs pour dépasser la barre des 100 millions et “jouer dans la cour des grands”.

LE MORNING