Le développement peut-il vraiment être durable ? Radio Monaco
Le développement durable : deux mots incompatibles ?
C’est la question au coeur de votre RDV My Positive Impact avec Florent Favier.
Premièrement, il faut savoir que la notion de développement durable a été définie en 1987. A cette époque il s’agissait de favoriser « un développement qui réponde à nos besoins sans compromettre les capacités des générations futures à répondre aux leurs ». S
Donc, il y a 35 ans le développement durable se limitait à contenir le développement en l’adaptant aux capacités de la planète.
Aujourd’hui en 2021 les mots développement et durable sont quasiment inconciliables.
Le développement durable : un oxymore ?
En effet, l’environnement se dégrade de manière exponentielle, la population et la surconsommation explosent ! En 7 mois, nous exploitons les ressources naturelles que la planète met un an à régénérer. Chaque année, à travers le globe, nous rejetons près de 10 millions de tonnes de déchets plastique dans l’océan. En tout juste 40 ans 60% des oiseaux ont disparu et 70% des insectes.
Donc : oui, la remise en question de l’expression « développement durable » se pose très sérieusement.
Le terme « développement » traduit toujours une production en augmentation continue. Le mot durable à l’inverse, donne bonne conscience à ceux qui aimeraient bien voir notre impact sur l’environnement diminuer sans rien changer à nos habitudes !
Il ne s’agit plus de savoir si notre « développement » doit être soutenable, endurable, supportable. Il faut imaginer comment le rendre moins dommageable. Le vrai problème n’est pas notre consommation mais plutôt notre surconsommation. Par ailleurs, il ne suffit pas de consommer moins, il faut également consommer mieux. Par exemple, en misant sur des produits manufacturés issus de productions locales et dans un esprit circulaire.
Enfin, la société de consommation pousse à la frénésie. A chaque achat compulsif nous pouvons nous poser une question majeure : « Qu’est-ce qui me satisfera le plus : faire un achat sans doute superflu ou choisir d’avoir un impact positif sur la planète » ?