Les Baléares veulent des touristes moins portés sur l’alcool L'Info en plus - Nathalie Michet
Les autorités des îles Baléares imposent de nouvelles règles pour encadrer la consommation d’alcool dans les lieux touristiques les plus fréquentés de Majorque et Ibiza. C’est l’Info en plus de Nathalie Michet.
Quand on pense à Majorque ou Ibiza, on a souvent en tête des images de soirées très festives et très arrosées. Or, l’archipel espagnol tente depuis plusieurs années d’en finir avec les incivilités commises par les vacanciers imbibés de bière ou de mojito. Ainsi, le gouvernement régional vient d’adopter une nouvelle mesure. Il s’agit d’interdire la consommation d’alcool sur la voie publique de 21h30 à 8h du matin dans les zones les plus fréquentées de Majorque et d’Ibiza. En cas d’infraction, on risque une amende comprise entre 500 et 1500 euros. Le nombre de sanctions contre les touristes étrangers sera comptabilisé pour être communiqué aux ambassades et éviter l’impunité.
L’archipel franchit donc un pas supplémentaire dans l’encadrement de la consommation d’alcool. Le premier tour de vis date de 2020. Cette année-là, dans les zones concernées, les autorités avaient déjà décidé de freiner les fêtards en roue libre en interdisant la vente d’alcool en magasin dépendant la nuit.
Autre volet du dispositif: la fin des open bars dans les hôtels. Depuis quatre ans, les établissements doivent limiter le service à trois verres d’alcool par client et par repas. Prohibé également: les promo ou happy hour qui proposent un cocktail gratuit pour un cocktail acheté. Enfin, les adeptes du yachting doivent eux-aussi mettre de l’eau dans leur vin.
Les bateaux de plaisance qui organisent des boat parties, c’est-à-dire de grosses fiestas avec vente d’alcool, doivent rester à plus de 1800 mètres des côtes. De plus, ils ne peuvent plus débarquer leurs clients dans les points chauds d’Ibiza et de Majorque.
Avec cette série de décrets, le gouvernement des Baléares espère changer les habitudes des touristes sans pour autant les dissuader de venir. Chaque année, l’archipel attire 16 millions de visiteurs et toute l’économie locale repose sur le tourisme.