Pleurer n'est pas une honte Radio Monaco
Pleurer de rire, de douleur de chagrin. Chacun d’entre nous a déjà versé sa larme. Pourtant, plusieurs personnes peuvent associer les pleurs à un sentiment de vulnérabilité, voire même de honte. Cela est parfois lié à nos croyances et notre éducation. Les larmes sont souvent associées à un signe de fragilité. Pourtant ce n’est qu’une réaction humaine : signe que notre corps et notre cerveau fonctionnent parfaitement.
Lynda Pausé décrypte les bienfaits des pleurs
Tout d’abord, sachez qu’il existe trois types de larmes.
Les basales : elles baignent vos yeux à chaque fois que vous clignez des paupières pour les protéger
Les larmes dites réflexes ou irritatives. Celles qui coulent lorsque vous coupez un oignon par exemple ou que vous vous plantez accidentellement le doigt dans l’oeil.
Et enfin, les larmes d’émotion! D’ailleurs l’être humain est le seul à pouvoir les produire suite à une mutation génétique issue de l’évolution.
Vos pleurs délivrent un message
Si vous éprouvez le besoin de pleurer, c’est qu’il y a un message à comprendre. Pleurer libère et rend humain. C’est un acte d’amour pour soi et de bienveillance qui libère notre surcharge émotionnelle. Détecter l’information rapportée par vos pleurs, vous aide aussi à prendre des décisions en étant plus aligné.
Finalement, cacher vos émotions ou se couper d’elles ne vous rendra pas plus fort. Vous vous coupez aussi de vous-même dans ce cas-là. Ce qui peut conduire à une somatisation ou vous rendre plus réactif à certaines situations sans comprendre pourquoi.
Les pleurs ont aussi une vocation sociale. En effet, ils envoient un message facilement perceptible à votre interlocuteur. Ils favorisent ainsi l’empathie, créent du lien et entrainent de la coopération.
Pleurer n’est en rien une honte. C’est un peu « le pansement de l’âme ». En pleurant, votre corps libère des substances qui jouent le rôle de calmants naturels. Ainsi, votre douleur s’apaise petit à petit.
Pleurer permet de libérer des opiacées et de l’ocytocine qui ont la capacité d’apaiser les souffrances.
Une sorte de remise à zéro émotionnelle.