Bioplastiques : solution magique ou arnaque ? Radio Monaco
Florent Favier zoom sur les bioplastiques aujourd’hui dans My Positive Impact. Qu’est ce que les bioplastiques ? Il s’agit des plastiques biosourcés (la source qui sert à faire le plastique est bio), compostables ou encore biodégradables (il se dégrade facilement de manière naturelle). Des termes plutôt flatteurs mais souvent hypocrites. Analyse sur Radio Monaco Feel Good.
Les bioplastiques : de la poudre aux yeux ?
Malheureusement ces termes induisent en erreur. Evidemment, il vaut mieux utiliser des plastiques biosourcés ou biodégradables plutôt que des plastiques qui ne le sont pas. Pour autant il est important d’apporter quelques précisions. Biosourcé veut seulement dire que l’on utilise une matière d’origine biologique renouvelable pour créer du plastique (comme végétaux, déchets organiques, etc.) et non d’origine fossile (pétrole notamment). En revanche, ça ne les rend en aucun cas plus dégradables ou compostables. En effet, la plupart du temps cela n’est possible que dans des conditions impossibles à réunir pour un particulier ! Il faut les exposer à une température importante et avec un taux d’humidité accessibles uniquement aux installations industrielles…
Ouvrir les yeux et agir
Ces alternatives sont souvent proposées par les commerçants ! Eux n’y sont pour rien. Ils paient souvent plus cher ces plastiques biodégradables et les proposent en toute bonne foi. L’industrie de la plasturgie sait jouer sur ses subtilités d’interprétation et c’est bien là le problème. Ces alternatives nous font perdre un temps précieux en nous faisant croire qu’on a enfin trouvé un plastique inoffensif pour la nature.
Il est donc important aujourd’hui d’arrêter de mettre du plastique partout. La pollution des plastiques, qui se décompose en micro puis nano-particules, infecte durablement toute la chaîne alimentaire. Le plastique empoisonne de nombreuses espèces, et à la fin, c’est nous qui allons aussi en souffrir. Aujourd’hui, nous consommons, par personne et par semaine, l’équivalent d’une carte de crédit en plastique (soit 5g) dans notre alimentation, l’eau et l’air.
Le plastique se cache partout : chez le charcutier sous forme de feuille glissée entre chaque tranche de jambon. Au supermarché où beaucoup d’aliments sont sous plastique.
Florent Favier conseille de se munir d’emballage réutilisable et de bannir dès que possible le moindre bout de plastique.