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Le brossage à sec : idéal pour la détox printannière Giulia Testaverde
Depuis plusieurs années, un bras de fer se joue entre les delphinariums français et les associations de défense de la cause animale. En 2021, la France a adopté une loi qui vise à interdire la reproduction en captivité et les spectacles de cétacés d’ici 2026. Les parcs concernés doivent donc se conformer à cette loi et les choses se révèlent très complexes. Ainsi, aucune solution n’existe encore pour les orques de Marineland. Nathalie Michet en parle avec avec Christine Grandjean, présidente de l’association « C’est Assez ! » .
Un sanctuaire introuvable pour les orques de Marineland Le Club Radio Monaco
La situation à Marineland cristallise les débats sur les delphinariums en France car il s’agit du seul parc français à détenir des orques. Elles sont trois au total, Inouk et Wiki, frère et sœur de 23 et 22 ans, et Keijo, fils de Wiki, âgé de 8 ans. Née en captivité, cette famille d’orques a perdu l’un des siens en octobre dernier: Moana, fils aîné de Wiki, décédé soudainement à l’âge de 12 ans. Alors que l’état de santé des animaux préoccupe beaucoup les associations, la grande question est de savoir où les trois derniers pensionnaires seront envoyés à partir de 2026. Cette année-là, en effet, la loi de 2021 sur l’interdiction de la reproduction en captivité et des spectacles de cétacés entrera en vigueur en France. Les parcs ont donc l’obligation se s’y conformer et c’est loin d’être simple.
Dans ce contexte, les associations soupçonnent Marineland de vouloir se séparer de ses orques au plus vite pour les vendre à des delphinariums japonais. Là-bas, faute de protection juridique et de bassins assez grands, leurs conditions de vie seraient pires qu’en France, selon les militants. Toutefois, officiellement, le parc d’Antibes n’a encore déposé aucune demande de permis d’exportation.
Cette semaine, le tribunal administratif de Grasse a quand même pris les devants. En effet, il a donné raison à One Voice. Cette association avait assigné Marineland en justice pour faire interdire toute évacuation des orques avant la fin de l’expertise judiciaire ordonnée par la Cour d’Appel d’Aix-en-Provence. Interdiction validée: en cas de manquement, le delphinarium devra payer 15 000 euros d’amende par jour et par animal pendant quatre mois.
S’il se défend de vouloir précipiter les choses en catimini, le delphinarium reconnait qu’il doit préparer ses orques à quitter Marineland en vue de l’échéance de 2026. D’où, selon la direction, les exercices organisés courant janvier avec une grue et des brancards. « Il est de notre responsabilité d’identifier et d’évaluer toutes les options possibles pour assurer les meilleures conditions d’hébergement et de bien-être pour ces animaux » , a déclaré Marineland dans un communiqué.
Alors qu’aucun sanctuaire marin digne de ce nom ne peut accueillir les orques, l’association C’est Assez ! appelle pour sa part à trouver une solution provisoire. Elle estime que l’Etat français doit prendre ses responsabilités pour trouver un terrain d’entente avec Marineland. « Je pense qu’il faut tendre la main au parc plutôt que de multiplier les manifestations qui font le buzz » , explique la présidente de l’association, Christine Grandjean. Selon elle, faute de mieux, plutôt que de subir un voyage dangereux vers le Japon, les orques devraient rester dans leur bassin antibois, avec leurs soigneurs et leurs vétérinaires, quitte à poursuivre les spectacles mais sans numéros dangereux pour eux. « Ce sont des animaux extrêmement intelligents qui ont besoin de rester occupés, sinon ils vont encore ronger leurs bassins et dépérir » , assure notre interlocutrice.
Et ce fameux sanctuaire tant espéré ? Pour l’instant, il ressemble à un mirage. Le Whale Sanctuary Project, en Nouvelle-Ecosse, au Canada, est loin d’être prêt. Pire: ses eaux sont polluées à l’arsenic en raison des résidus laissés par d’anciennes activités minières. De plus, il faudrait des dérogations administratives du Canada pour pouvoir y envoyer des orques françaises. « Malheureusement, pour l’instant il n’existe rien et il faudra attendre des années avant qu’un éventuel sanctuaire marin soit créé pour les accueillir. Si ça se fait, il faudra alors des infrastructures, des équipes et d’importants financements pour nourrir, soigner et divertir les orques » , explique Christine Grandjean.
Un sanctuaire introuvable pour les orques de Marineland Le Club Radio Monaco
Un sanctuaire introuvable pour les orques de Marineland Le Club Radio Monaco
Écrit par: Nathalie Michet
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