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MONACO

Des résidents monégasques fabriquent un bioplastique à base d’algues rouges

today19 mai 2022

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Qui ne rêve pas de trouver le graal qui remplacera le plastique et sauvera les rivières et les océans ? Si la solution idéale n’existe pas, de nombreuses entreprises tentent de proposer des solutions alternatives. C’est le cas de la start-up FlexSea fondée par deux jeunes résidents monégasques. Installés à Londres, ils développent un bioplastique 100% compostable qui pourrait être utilisé pour emballer des produits secs. Cette matière provient d’algues rouges cultivées en Asie. Thibaut-Monfort Micheo est le co-fondateur et directeur technique de FlexSea, il répond à Nathalie Michet.

Thibaut Monfort-Micheo et un échantillon de bioplastique ©FlexSea

C’était à la fin du mois de mars lors de l’Ocean Week organisée à Monaco. A l’invitation de la Fondation Prince Albert II, plusieurs start-up actives dans l’économie bleue ont pu présenter leurs projets. C’est le cas de FlexSea, fondée à Londres par Thibaut Fonfort-Michéo et Carlo Fedeli. Ces deux résidents monégasques ont eu l’idée d’utiliser les algues rouges pour fabriquer un film en bioplastique dénué de tout produit toxique.

Ainsi, cette matière pourrait être compostée, y compris à la maison, et elle serait également en mesure de se dégrader entièrement dans la nature. Et quand on parle de la nature, on comprend notamment les rivières et les océans. Le tout sans laisser de résidu nocif derrière elle, ni même le moindre gramme de micro-plastique. Des propriétés ultra séduisantes sachant qu’environ  10 millions de tonnes de plastique se déversent chaque année dans les océans. Ce fléau qui dévaste la faune marine est lié notamment aux difficultés de la collecte et du recyclage. En effet, les procédés actuels échouent à prendre en charge la très grande majorité des déchets plastiques.

Le « grand remplacement » du plastique n’aura pas lieu

©FlexSea
Les algues rouges sont séchées pour en extraire les polymères et fabriquer le bioplastique. ©FlexSea

Devant un tel constat, l’urgence d’en finir avec les plastiques issus du pétrole ne fait plus débat. Pour autant, les fondateurs de FlexSea ne se font pas d’illusion sur la possibilité de remplacer l’ensemble des matières plastiques utilisées dans notre quotidien. En effet, ils reconnaissent qu’il n’y aura pas de solution parfaite et qu’il faudra combiner plusieurs options. Ainsi, la technologie proposée par FlexSea ne convient qu’à l’emballage de produits secs. De plus, il faut prendre en compte le surcoût engendré par la culture et la transformation des algues rouges. Ainsi, ce bioplastique sera d’abord mis sur le marché à proximité des sites de production. C’est à dire, plutôt dans les pays asiatiques.

Dans le grand débat sur l’avenir du plastique, on peut aussi deviner que trouver des produits de remplacements ne suffira pas. Il faudra également réduire drastiquement la quantité d’emballages produits chaque année sur la planète pour les besoins de la grande distribution.

Toutefois, pour Thibaut Monfort-Michéo, la multiplication des initiatives dans ce domaine devrait permettre, à terme, de faire avancer la réglementation et de renforcer l’arsenal législatif contre la pollution plastique. Il reste par exemple à définir précisément ce qu’est un bioplastique et ce qui ne l’est pas. De même: le terme « biodégradable », très utilisé pour des raisons marketing, ne tient pas forcément ses promesses.

L'équipe

Écrit par: Nathalie Michet


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