Le maire de Mandelieu interdit la pêche le long de la Siagne et du Riou

21 février 2023

A Mandelieu-La Napoule, la pratique de la pêche est désormais interdite sur les berges de la Siagne et du Riou. Le maire souhaite « préserver la biodiversité ».

« Les constatations sur le terrain d’espèces animales blessées, les atteintes à la faune, à la flore et aux cours d’eau ont franchi le seuil du tolérable », c’est ce que déclare le maire de la commune pour justifier son arrêté d’interdiction de la pratique.

Depuis quelques années, Sébastien Leroy constate une dégradation de la situation sur les berges de la Siagne et du Riou : la pêche est devenue un problème. Les dépôts sauvages de déchets liés à l’activité se multiplient et constituent une menace pour les animaux sauvages qui fréquentent les lieux.

Lignes en nylon, plombs et hameçons sont autant de dangers pour les cygnes et les canards, lesquels présentent parfois des difficultés voire une impossibilité à se déplacer, se nourrir ou respirer du fait des fils de pêche ingurgités. Le milieu aquatique est pour sa part pollué par le plomb, estime la municipalité.

Le maire a donc décidé de mettre fin à cette pollution en interdisant la pêche à la ligne depuis les berges des cours d’eau ou d’une embarcation. Elle était déjà interdite sur tous les ouvrages d’art de la Siagne et du Riou. L’accès aux épis rocheux en mer est également interdit. En cas de non-respect de l’arrêté, l’infraction sera constatée par procès verbal et une contravention de 2e classe sera dressée.

Sébastien LEROY, maire de Mandelieu-la-Napoule (Crédit: mairie de Mandelieu)

Evidemment, cette mesure n’est pas du goût des pêcheurs pour qui cette décision a été prise dans la précipitation et sans concertation à l’image de Jean Philippe Pierrat, le président de l’association de pêche et de la protection des milieux aquatiques « Les pêcheurs de basse Siagne ».

Le maire de Mandelieu-La Napoule, Sébastien Leroy réfute l’idée selon laquelle il aurait pris sa décision de manière précipitée. Les actions préventives de sensibilisation et de pédagogie n’ont pas suffi, selon lui.