Comment nos biais cognitifs nous empêchent d'agir en faveur de l'environnement ? Radio Monaco
My positive impact est de retour comme chaque lundi. Aujourd’hui rendez-vous avec Céline Brugioni pour faire le point sur nos biais cognitifs. En effet, elle nous donne les clefs pour mieux comprendre comment on fonctionne lorsqu’on doit prendre des décisions. L’objectif de cette chronique : nous permettre de retrouver notre pouvoir d’agir en faveur de la transition écologique !
L’inconscient se cache derrière l’essentiel de nos décisions
Grâce aux neurosciences, on sait aujourd’hui que l’on prend 95% de nos décisions de façon automatique et surtout inconsciente. Alors pourquoi ? Et bien parce que notre cerveau, dans un soucis de survie, a déployé la capacité à créer des raccourcis. Ils sont très utiles au quotidien mais nous privent de notre libre arbitre. En effet, nous sommes tous victimes de ces fameux « biais cognitifs ».
Les biais cognitifs faussent notre perception de l’urgence climatique
C’est en partie l’une des explications face à l’inaction ! Il est essentiel de prendre conscience de ce qui engendre nos comportements mais aussi de comprendre le rôle de nos émotions et des biais cognitifs. Le but est de remplacer les facteurs limitants par des facteurs facilitant le changement !
Zoom sur quelques exemples ! Le plus connu est le « biais de confirmation ». Celui-ci nous pousse à aller vers ce qui confirme nos propres convictions. Si nous avons tendance à penser que la technologie nous sauvera, nous allons lire des informations qui tendent à le prouver. D’ailleurs, nous irons même jusqu’à échanger naturellement avec des gens qui pensent la même chose que nous.
Un autre biais qui nous freine est le celui du « cynisme naïf ». Ce biais nous pousse à remarquer plus facilement les failles des autres plutôt que les nôtres.
Les facteurs facilitants en faveur de l’environnement
Face aux biais cognitifs, facteurs limitants, on peut s’appuyer sur les facteurs facilitants. Il est notamment possible de citer l’apprentissage ou encore le langage.
Par exemple, il est efficace de nommer les choses différemment : cela peut nous donner envie d’aller vers le changement. Pourquoi pas remplacer « réduire notre consommation » par « revenir à l’essentiel » ou encore gagner en liberté ?
Autre outil : la fresque du facteur humain, à découvrir de façon individuelle ou collectivement en entreprise. Cet atelier nous aide à repérer les biais cognitifs que nous utilisons le plus, à capter quelles émotions et représentations sont en jeu. C’est idéal pour identifier les leviers à mobiliser pour faire évoluer nos comportements vers la transition !