Comment sortir d'une relation toxique avec son/ses parent(s) ? Radio Monaco
Comment sortir d’une relation toxique avec son ou ses parents ? Réponse aujourd’hui avec Lynda Pausé, coach en développement personnel. Tout d’abord il faut bien savoir qu’il est très difficile de se défaire d’un parent toxique en raison de la grande loyauté que l’on éprouve en tant qu’enfant.
D’ailleurs, bien souvent, les parents font du mieux qu’ils peuvent. Ils sont victimes de leurs propres blessures et masques. Résultat : ils ne se rendent pas compte de l’impact toxique qu’ils créent dans la relation avec leur enfant.
Qu’est ce qui caractérise une relation toxique enfant/parent ?
Vous pouvez commencer par vous sonder. Par exemple : est-ce que vous éprouvez une culpabilité permanente ? Avez-vous peur de vous adresser à votre parent et de ses réactions ? Vous n’osez peut-être pas vous exprimer et vivre votre vie par peur de son jugement. Vous êtes dépendant de votre parent (émotionnellement ou encore financièrement) ? Ou alors vous êtes dans toutes ses confidences, sans aucun filtre ?
Dans ce type de relation, il y a souvent un déséquilibre unilatéral en faveur du parent. L’enfant se retrouve privé de liberté d’être, de faire ou encore de penser.
Dans l’inconscient collectif, on imagine qu’un parent toxique est forcément violent ou alors alcoolique.
Pourtant, bien souvent, c’est une personne tout à fait « ordinaire » qui ne pense pas mal agir. Elle aura tendance à multiplier les injonctions, pensant booster et aider son enfant.
Il est essentiel de rappeler que cette relation toxique peut toucher tous les enfants/parents.
Comment s’extirper d’une relation toxique avec son parent ?
L’idée est de lui rendre sa responsabilité. Vous pouvez notamment écrire une lettre de décharge émotionnelle à votre parent, sans la lui faire lire évidemment. Le but ici c’est de vous libérer des non-dis et des émotions refoulées. C’est une clef pour se désidentifier de son parent et lui rendre sa responsabilité dans la relation.
Autre piste : savoir prendre du recul en tant qu’enfant. Vous allez vous comprendre que très souvent, votre parent est en pilote automatique manipulé lui-même par ses blessures.
Par ailleurs, n’hésitez pas à prendre votre place et à poser vos limites. N’acceptez plus ce qui vous dérange profondément. Vous pouvez tout à fait limiter vos visites si vous en avez besoin ou vos partages pour vous protéger.
Enfin dernier point : lâchez l’idéalisation qui nourrit la déception. N’attendez plus que votre parent réponde au parent idéal ! Acceptez-le tel qu’il est : défaillant, comme vous, comme nous tous !