Le chantier de The Line a commencé en Arabie Saoudite L'Info en plus - Nathalie Michet
En Arabie Saoudite, le chantier d’une gigantesque ville du futur baptisée The Line a commencé dans le désert. C’est l’Info en plus de Nathalie Michet.
Au pays de l’or noir, rien n’est jamais trop grand, trop fou ou trop dispendieux. Voici donc The Line : un projet pharaonique lancé en 2021 et qui est en train de sortir de terre dans la province de Tabuk, dans le nord-ouest du pays.
Il s’agit de construire dans le désert, près de la Mer Rouge, un gigantesque complexe immobilier de 170 km de long et 500 mètres de haut. 170 km, c’est à peu près la distance à vol d’oiseau entre Monaco et Marseille. L’ensemble architectural s’étendra sur une superficie totale de 26 000 km2.
Or, il n’y aura aucune route le long de cette immense oasis de verre et d’acier. En effet, l’Arabie Saoudite imagine cette giga structure comme “une révolution civilisationnelle” ; une ville du futur sans émission carbone, alimentée uniquement par des énergies renouvelables. À terme, neuf millions de personnes pourraient vivre dans cette cité utopique destinée à concurrencer la Silicon Valley. Mais une Sillicon Valley plus agréable, plus moderne et plus autonome à en croire le récit marketing saoudien.
Ainsi, The Line serait entourée d’eau et garnie d’une végétation luxuriante. Des bateaux de croisière pourraient naviguer au milieu de tout ça, grâce à un canal directement relié à la Mer Rouge Mais, nous assure-t-on, en totale harmonie avec la nature et dans une démarche écologique.
Il apparaît compliqué toutefois de ne pas s’interroger sur l’impact environnemental de ce chantier hors-norme. Pour construire The Line, il va falloir consommer et polluer sans compter. C’est ce qu’on déduit d’une vidéo de Neom, l’entreprise publique qui chapeaute le projet. Les promoteurs y expliquent que “des millions de mètres cubes de terre et d’eau sont déplacés toutes les semaines ” . Pour l’instant, les pelleteuses et autres engins s’activent à creuser et poser les fondations. En théorie, le chantier devrait se se terminer en 2030 pour accueillir, dans un premier temps, un million d’habitants.