Ce satellite étudie les liens entre les nuages et le climat L'Info en plus - Nathalie Michet
La sonde satellitaire EarthCare de l’ESA, en partenariat avec le Japon, étudie la nature des nuages et comment ils interagissent avec le Climat. C’est l’Info en plus de Nathalie Michet.
Un nouveau satllite en orbite autour de la Terre étudie les nuages en profondeur. En Europe, on a baptisé cette sonde EarthCare (Soin de la Terre) tandis qu’au Japon, elle répond au doux nom de Dragon Blanc. Après avoir embarqué dans une fusée SpaceX, la voici donc dans l’espace, à 400 kilomètres au-dessus de nos têtes.
Cette mission de l’Agence spatiale européenne (ESA), en partenariat avec son homologue nippone, la JAXA, a pour objectif de mieux comprendre la structure des différents types de nuages. Comment ils se forment et évoluent; comment, aussi, ils interagissent avec le climat. D’autant qu’avec le réchauffement de la planète, la quantité et la répartition des nuages autour de du globe tend à changer.
Du vaporeux cirrus au sombre et géant cumulonimbus, en passant le blanc et moutonneux cumulus, chaque famille de nuages a des impacts particuliers. Certains ont un effet parasol qui renvoie la lumière du soleil et nous maintient au frais. D’autres, à l’inverse, agissent comme une chape de plomb et emprisonnent la chaleur. De plus, la composition des nuages, qu’il s’agisse de gouttelettes d’eau, de cristaux de glace ou bien de poussières solides a aussi son importance. Or, on ne comprend pas très bien comment toute cela fonctionne. Selon l’ESA, on connaît même très mal la couverture nuageuse alors qu’il s’agit d’un des premiers contributeurs aux évolutions du climat.
Avec ses outils de pointe, le satellite EarthCare va donc disséquer l’épaisseur des nuages. La sonde comprend quatre instruments qui n’ont jamais été utilisés ensemble. D’abord, un lidar atmosphérique peut scanner les nuages fins et les aérosols en suspension dans le ciel. Ensuite, un radar étudie les mouvements et les dynamiques à l’oeuvre à l’intérieur des nuages. Puis, un imageur multispectral permet d’avoir une bonne vue d’ensemble. Enfin, un radiomètre à large bande mesure le réfléchissement des rayons du soleil.
La mission EarthCare va durer au moins trois ans, peut-être quatre si elle apporte suffisamment de résultats. La communauté scientifique espère en tirer des enseignements précieux pour anticiper l’évolution du climat sur le long terme.