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MONACO

Cop27: on fait le bilan avec Nathalie Hilmi du Centre scientifique de Monaco

today9 décembre 2022

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La COP27 s’est refermée le 18 novembre en Egypte avec un sentiment généralisé de déception chez les observateurs . Pour autant, Nathalie Hilmi préfère voir le verre à moitié plein. Responsable de la section d’économie environnementale au CSM, cette co-autrice principale des rapports du GIEC répond à Nathalie Michet.

Qu’il semble loin l’enthousiasme ému et débordant de la COP21. Sept ans se sont écoulés depuis la conclusion de l’accord de Paris sur le climat et les Etats sont loin de tenir leurs objectifs. C’est dans ce contexte que la COP27 de Charm-El-Cheikh s’est déroulée du 6 au 18 novembre.

Or, malgré les alertes des scientifiques sur le retard pris dans la réduction des GES,  les dirigeants n’ont pas voulu renforcer leurs engagements. En outre, les gros pays producteurs de pétrole et de gaz ont eu gain de cause pour éviter que la déclaration finale de la COP27 ne mentionne la sortie des énergies fossiles. Ce statu-quo inquiète les spécialistes car, vue la dynamique actuelle, la planète se dirige vers un réchauffement nettement supérieur au seuil de 1,5°C. Et cela bien avant la fin du siècle.

Une avancée pour les Etats vulnérables

Pour autant, la COP 27 a permis d’obtenir une avancée importante. Après de longues négociations, les gouvernements des pays riches ont validé la création d’un mécanisme d’indemnisation pour les « pertes et dommages » infligés aux Etats en développement et petits Etats insulaires victimes du réchauffement. Les modalités pratiques restent toutefois à préciser pour que cet engagement devienne réalité.

Représentante du Centre Scientifique de Monaco  à la Conférence de l’ONU, Nathalie Hilmi nous livre un bilan relativement optimiste des échanges entre chercheurs. Selon cette co-autrice principale des rapports du GIEC, de nombreuses questions ont été abordées au sujet de l’appauvrissement de la biodiversité et de la crise climatique.

L’océan au centre du jeu

Parmi les enjeux prioritaires: l’avenir des activités humaines en mer et les solutions basées sur l’économie bleue. Sur ce point crucial, la scientifique du CSM salue notamment un projet de la Banque Mondiale destiné à prendre en compte les ressources océaniques dans le calcul de la richesse des pays.

Pour autant, valorisation soutenable ne veut pas dire surexploitation. Ainsi, Nathalie Hilmi se range du côté des scientifiques et des pays qui appellent à un moratoire sur les activités minières dans les grands fonds marins . En effet, faute de bien connaître les écosystèmes profonds, il y aurait « un grand danger » à aller creuser dans le plancher océanique.

Nathalie Hilmi du Centre scientifique de Monaco. ©Radio Monaco

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Écrit par: Nathalie Michet


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