Thomas Brezzo : « pour avancer il faut employer l’arme du budget »

En amont de l’examen et du vote du budget rectificatif 2024, le Président du Conseil National de Monaco, Thomas Brezzo, était notre invité dans le cadre de l’émission parlementaire Üntra Nui, en partenariat avec Monaco Info. Une interview réalisée par Nathalie Michet et Krissinda Thomel.

Élu à la tête du Conseil National au début du mois d’avril à la suite de l’éviction de Brigitte Boccone Pagès, Thomas Brezzo s’apprête à présider sa première séance budgétaire au sein de l’assemblée monégasque. L’ambiance risque d’être électrique car l’enjeu est important.

Un risque de rejet

C’est la première fois que le vote du premier budget rectificatif se tient au printemps. En effet, ce rendez-vous se déroule habituellement à l’automne. De fait, les élus ont souhaité l’avancer pour obtenir des réponses rapides sur plusieurs dossiers prioritaires. Parmi eux : le risque de pénurie de logements domaniaux à l’horizon 2027 et la restructuration tant attendue du centre commercial de Fontvieille. Faute de projets concrets, les conseillers nationaux pourraient rejeter le projet de budget et ouvrir une période de turbulences sur la place de la Visitation. En toile de fond, les problèmes liés à la mobilité et aux embouteillages alimentent le climat de tension.

Un contexte sensible

De plus, l’échéance du budget arrive dans un contexte particulier pour Monaco. Sur le plan interne d’abord, l’actuel Ministre d’Etat Pierre Dartout passera la main le 2 septembre prochain à Didier Guillaume, ancien vice-président socialiste du Sénat en France. Or, ce changement de personne et de profil à la tête du gouvernement princier pourrait avoir un effet sur les relations entre l’exécutif et le Conseil National.

Ensuite, au niveau international, la Principauté attend de savoir si ses efforts pour améliorer l’efficacité de son dispositif anti blanchiment suffisent. La semaine prochaine, le Groupe d’action financière (GAFI) tiendra une réunion plénière à Singapour. On saura alors si Monaco entre ou non sur la liste grise de l’instance intergourvernementale. Si ce scénario n’implique pas de sanctions financières, il pourrait toutefois ternir l’image et donc l’attractivité de la Principauté.

Vous pouvez retrouver ici l’intégralité de l’émission Üntra Nui en vidéo.

LE MORNING