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Le directeur du Centre scientifique de Monaco a co-dirigé l’expédition Tara Pacific dont les premiers résultats viennent d’être publiés. Le professeur Denis Allemand nous explique ce qu’il faut retenir de ces nouvelles données sur le fonctionnement exceptionnel des récifs coralliens. Il répond à Nathalie Michet.
Cinq ans après la fin de l’expédition Tara Pacific, les premiers résultats viennent d’être publiés dans la revue Nature et ils se révèlent saisissants. L’objectif de cette vaste mission de recherche à travers 32 atolls de l’océan Pacifique était de mieux comprendre le comportement des récifs coralliens face au changement climatique et aux activités humaines. Un domaine d’étude colossal puisque ces écosystèmes occupent seulement 0,2% de la surface océanique mais concentrent à eux-seuls 30% de la faune marine.
Tout d’abord, les premiers articles nous apprennent que la diversité bactériologique des récifs coralliens est beaucoup plus importante que ce que l’on imaginait. Ensuite, ils indiquent que certains récifs ont déjà commencé à s’adapter à la hausse des températures. « Cette évolution porte un message d’espoir mais elle signifie aussi que les services écosystémiques rendus à l’Homme pourraient changer » , souligne le Professeur Denis Allemand, co-directeur de l’expédition.
L’enjeu est majeur. On estime en effet que 500 millions de personnes à travers le monde dépendent des coraux. Cela passe par les activités touristiques qu’ils génèrent, par leur fonction de garde-manger pour les petites îles du Pacifique mais aussi par leur rôle de barrière naturelle contre l’érosion et la montée des eaux. « Il faut aussi prendre en compte le rôle écologique des récifs coralliens en termes de biodiversité et dans leurs échanges avec l’atmosphère » , ajoute le Professeur Denis Allemand, également directeur du Centre scientifique de Monaco.
Engagé de puis plus de trente dans l’étude en laboratoire du corail vivant, le CSM fait partie des acteurs de référence au niveau mondial. Les locaux de l’établissement, sur le quai Antoine Ier, abritent d’ailleurs une partie des recherches issues de Tara Pacific. Ainsi, les équipes monégasques s’occupent notamment des analyses moléculaires et de l’analyse des échantillons issus du carottage des coraux massifs. Ces prélèvements constituent de précieux matériaux en matière de paléoclimatologie; l’étude des climats passés.
Ainsi, l’étude du corail recèle des trésors inestimables pour mieux anticiper l’avenir de la Planète. Idem pour l’humanité. En effet, les premiers résultats issus de Tara Pacific permettent de mieux comprendre la longévité exceptionnelle des coraux qui peuvent vivre des centaines voire des milliers d’années. Un volet confié à l’IRCAN, l’Institut de recherche sur le cancer et le vieillissement de Nice. “Les plus vieux coraux ont près de 4000 ans. Les résultats de Tara Pacific pourraient donc nous apprendre des choses sur notre propre longévité et notre vieillissement » , indique le patron du CSM.
Une cinquantaine d’articles scientifiques suivront bientôt les premiers résultats publiés dans Nature. Il y a fort à parier qu’ils renforcent encore l’enthousiasme du professeur Denis Allemand et de ses pairs. Sans attendre, le patron du CSM réfléchit déjà à une expédition Tara Pacific 2.
Écrit par: Nathalie Michet
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